Très utile pour diminuer ou rehausser le montant d’une échéance de crédit, la modulation d’emprunt est une clause qui peut être activée dans un prêt immobilier et ceux de la catégorie des crédits à la consommation.
Principe et fonctionnement de la modulation de crédit
Un prêt modulable est un financement qui incorpore une option de modulation dans les clauses du contrat. Concrètement, cela signifie que l’emprunteur peut demander d’augmenter ou de diminuer le montant de ses mensualités durant la phase de remboursement d’un emprunt. Cette action peut tout à fait être présente dans un crédit immobilier comme dans un crédit à la consommation.
Un emprunteur doit se rapprocher auprès de son établissement prêteur pour faire une demande de modulation de ses échéances. Pour avoir la certitude que cette option est présente dans le contrat, la bonne pratique consiste à le vérifier, ou de l’inclure, avant de signer l’offre de prêt définitif.
La plupart des banques insèrent cette clause automatiquement, d’autant qu’elles disposent de logiciels suffisamment performants pour recalculer le montant des mensualités d’un crédit. En revanche, certaines banques peuvent ne pas posséder des outils adaptés pour moduler des échéances de prêt moins commun, comme le crédit immobilier à taux variable. Le résultat est au contraire beaucoup plus simple à obtenir dans le cadre d’un prêt à taux fixe.
Quand est-il bon de faire une modulation ? Il est conseillé de procéder à cette demande après l’arrivée d’un événement impactant les finances du ménage. Cela peut-être positif avec une augmentation du budget, après une hausse salariale par exemple, ou négatif avec une baisse des revenus ou une perte d’emploi entre autres. Suivant cette nouvelle situation, il peut être opportun de moduler à la hausse ou à la baisse ses mensualités pour qu’elles correspondent à la situation budgétaire présente.
Moduler à la hausse ou à la baisse ses mensualités de crédit est-il gratuit ?
Déclencher la clause de modulation n’est pas payant et peut même être réalisée plusieurs fois par an selon les dispositions du contrat. Cependant, son action va créer une hausse ou une baisse du coût global du financement. Les frais vont donc provenir du possible surplus d’intérêts.
En l’occurrence, augmenter ses échéances après une augmentation de la rémunération permet de réduire la durée de remboursement du crédit. Cela entraîne une diminution des intérêts à payer à la banque prêteuse, qui sont plus élevés à mesure que la durée du contrat augmente, et donc du coût global de l’opération. Bon à savoir : si les banques refusent généralement de financer les projets des ménages qui dépasse un taux d’endettement de 33% après l’ajout du crédit, elles peuvent accepter que les emprunteurs dépassent ce seuil après une modulation à la hausse.
À l’inverse, la baisse des mensualités est privilégiée en cas d’une perte de revenu qui entraîne mécaniquement une hausse du taux d’endettement. En effet, la part des mensualités va augmenter dans le nouveau budget amoindri. Moduler à la baisse les échéances va affaiblir le poids du crédit, en revanche cette opération va augmenter la durée de remboursement de l’emprunt ainsi que son coût global.
La baisse des mensualités est souvent plafonnée par les banques
Attention, si les établissements sont ouverts à une variabilité à la hausse importante des mensualités, le levier pour les diminuer est plus encadré. Tout dépend de la politique commerciale de chaque banque, mais souvent la baisse des mensualités et l’augmentation de la durée du prêt sont plafonnées. Par exemple, il sera probablement difficile d’ajouter plus de 2 à 5 années supplémentaires à la durée initiale ou de diminuer de plus de 30% le montant des échéances.
Si la modulation à la baisse n’est pas suffisante pour que le ménage rembourse sereinement son emprunt, l’alternative est de faire regrouper ce prêt ainsi que les autres créances en cours de remboursement dans un seul crédit avec la possibilité d’obtenir une enveloppe financière pour un nouveau projet. C’est le principe du regroupement de crédits, une opération qui permet aux emprunteurs de diminuer, sous condition, jusqu’à 60% le montant de leurs mensualités. Tout comme la modulation à la baisse, ce choix de créer une nouvelle mensualité réduite et adaptée aux finances d’un ménage augmente bien souvent le coût global de l’opération.
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