La demande de crédit aux particuliers est à la hausse sur un an. Une bonne vitalité expliquée en partie par une bonne dynamique des taux, malgré un contexte économique difficile.
Les encours de crédits à la hausse
L’année 2018 est porteuse pour la production de nouveaux crédits. Les ménages profitent des taux bas du marché pour souscrire des crédits dont les coûts se révèlent compétitifs. La tendance est marquée sur les crédits immobiliers ainsi que sur les crédits à la consommation. L’encours des crédits à l’habitat a par exemple progressé de 5,6% sur un an en juin, pour se chiffrer à 987 milliards d’euros. Les crédits à la consommation bénéficient aussi de cette vitalité. Malgré un pouvoir d’achat en retrait, les achats de biens de consommation financés à crédit se sont accrus de 7,4% sur un an en juin. L’encours global des prêts conso se totalise à 200 milliards d’euros.
La concurrence sur le marché bancaire facilite l’accès à l’emprunt
Les explications sur l’accroissement de la demande de crédits immobiliers peuvent venir des taux bas, mais aussi des offres proposées par les acteurs du marché. En effet, les établissements de crédit n’hésitent pas à sacrifier leur marge pour développer leurs portefeuilles clients et pérenniser la relation. En juillet ainsi qu’en août, le taux moyen d’emprunt était de 1,53% d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Les crédits constituent de ce fait des produits stratégiques pour atteindre de potentiels clients.
Un contexte économique difficile
En outre, le retour à la hausse de l’inflation a des répercussions inévitables sur le pouvoir d’achat des ménages. Avec une hausse de 2,6% sur un an en juillet, les ménages subissent de plein fouet l’augmentation des prix. Par conséquent, la demande soutenue de crédits conso peut résulter de cette situation. En effet, pour subvenir à leur quotidien, certains ménages peuvent recourir aux crédits. L’emprunt devient de ce fait une roue de secours pour faire face au coût de la vie. Et dans ce contexte difficile, les ménages ont tendance à se tourner vers des solutions de précaution en épargnant leurs ressources. Pour se positionner ensuite vers le financement plutôt que de vider leurs liquidités.
Le marché de l’automobile contribue à cette bonne dynamique
Enfin, il faut noter les performances notables du marché de l’automobile du neuf mais aussi de l’occasion. L’achat d’un véhicule est par ailleurs la première motivation lors de la contraction d’un prêt destiné à la consommation.