Tous les profils d’emprunteurs n’ont pas les mêmes caractéristiques. Voici les profils auxquels les banques font les yeux doux.
La sécurité de l’emploi, l’atout des fonctionnaires
Un crédit immobilier porte généralement sur des dizaines voire des centaines de milliers d’euros. Les enjeux contractuels sont donc importants. Pour les emprunteurs, l’objectif sera de réduire le coût total de leur financement immobilier tandis que pour les établissements prêteurs, les banques, l’objectif sera différent. Les banques sont avant tout des entreprises commerciales qui doivent générer un chiffre d’affaires. Ainsi, en matière de prêt à l’habitat, elles sélectionnent les dossiers qui présentent le moins de risque. En effet, si un emprunteur est défaillant, la banque court le risque de ne pas être remboursée.
Pour éviter cela, les conseillers bancaires remplissent un dossier complet sur les demandeurs d’emprunt. Car les risques ne seront pas les mêmes en fonction de l’activité professionnelle des emprunteurs et aussi selon leur capacité à gérer un budget. S’il n’est pas obligatoire, le CDI est indispensable. La banque a besoin de s’assurer que les revenus des emprunteurs seront réguliers. Il est donc plus facile d’accéder à un prêt avec une situation professionnelle stable.
Les jeunes primo-accédants ont une carte à jouer
Pour toutes ces raisons, les fonctionnaires présentent un avantage par rapport aux salariés du privé. D’une part, la sécurité de l’emploi est un atout pour ce profil d’emprunteur qui rassure les organismes de prêt.
Depuis 2016 et l’incroyable baisse des taux d’intérêts des crédits immobilier, les banques ont quelque peu modifié leur politique commerciale. Les jeunes ménages souhaitant acquérir leur première résidence principale sont désormais une cible prioritaire. Grâce aux taux bas, les banques peuvent éditer des offres attractives à leur destination. Les banques espèrent qu’une fois leur crédit remboursé, les emprunteurs se tourneront vers d’autres produits financiers.
De même, si la famille venait à s’agrandir, la banque sera prête à proposer des livrets spéciaux pour les mineurs. Les primo-accédants ont donc les cartes en main pour faire jouer la concurrence interbancaire. De plus, s’ils sont fonctionnaires, ce statut peut faire la différence.