Si l’activité est en berne pour le crédit à la consommation, le marché auto ainsi que la LOA sont des moteurs de croissance essentiels en 2019.
Le prêt personnel en perte de vitesse
Le début 2019 semble ne pas porter ses fruits pour le crédit à la consommation. L’activité lors de la période entre décembre et février s’est effectivement amoindrie de 0,5% sur un an. Le mois de décembre a connu la chute la plus marquante avec -4,6% et suivi de -0,2% en janvier. Une décroissance que la production de février n’est pas parvenu à compenser malgré la belle progression de 3,6% en février. Le secteur affiche d’autant plus sa relative déception que la production d’encours avait retrouvé une progression annuelle à la hausse durant les 4 dernières années consécutives d’après les chiffres fournis par l’Association française des sociétés financières (ASF).
En l’occurrence, c’est le prêt personnel qui souffre d’un ralentissement brutal de -3% sur les deux premiers mois en 2019 alors que le produit soutenait considérablement la croissance de l’activité du crédit à la consommation. Pour rappel, ce type de prêt est dit non affecté. Cela signifie que l’emprunteur peut utiliser l’argent du crédit comme il l’entend. Cette flexibilité est néanmoins autorisée en échange d’un taux d’intérêt généralement plus élevé qu’un crédit à la consommation affecté à un projet précisé à l’organisme prêteur.
Le leasing booste le marché des véhicules neufs
À l’inverse, les crédits à la consommation pour acheter un véhicule d’occasion continuent de progresser. La sollicitation fut extrêmement vive en février avec une hausse de la demande de 15,1%. Un constat qui s’applique également au crédit destiné à l’acquisition de biens d’équipement en hausse de 15,8% en février.
Mais s’il y a bien un produit qui tire le marché vers le haut, c’est bel et bien la location avec option d’achat (LOA). En ce début d’année 2019, la LOA détient même une large majorité dans le financement de véhicules neufs avec une part de 520 millions d’euros en février, alors que le crédit auto classique ne représente que 182 millions d’euros.
Il faut dire que les Français sont conquis par le leasing. Plutôt que d’acheter entièrement une automobile neuve ou d’occasion, ils sont de plus en plus nombreux à recourir à la location. Concrètement, le locataire verse un loyer au professionnel qui reste le propriétaire du véhicule à moins que l’option d’achat ne soit levée. Si le bénéficiaire décide cependant de ne pas activer l’option, le véhicule sera alors rendu une fois la fin du contrat de location. Toutefois, cette pratique ressemble à peu de chose près à un crédit ordinaire puisque le loyer versé chaque mois s’assimile à une mensualité de prêt. Un fait vérifié par le fait que les organismes experts en regroupement de crédits sont en mesure d’inclure une LOA dans un rachat de crédit.