Depuis le début de l’année 2018, les détenteurs d’un crédit immobilier ont la possibilité de changer d’assurance-emprunteur chaque année à la date anniversaire de leur contrat. Même si, dans l’immédiat, le nombre de dossiers déposés reste modéré, les avantages d’un changement d’assurance sont très facilement perceptibles et devraient intéresser de plus en plus de personnes.
Les dernières réformes relatives au changement d’assurance-emprunteur
La loi Hamon de 2014 permet aux détenteurs d’un contrat d’assurance-emprunteur de résilier et changer leur assurance à n’importe quel moment durant les 12 premiers mois, à condition de respecter un préavis de 15 jours. Après la première année, l’amendement Bourquin autorise le changement d’assurance à la date anniversaire du contrat.
Les établissements bancaires et les assurances alimentaient jusqu’à présent le flou autour de la notion de date anniversaire afin de décourager leurs clients de changer de contrat. Depuis peu, ils sont tenus de clarifier ce qu’ils entendent par « date anniversaire ». Elle doit être mentionnée sur le contrat d’assurance et être facilement accessible aux clients (sur le site Internet de leur banque ou de leur assurance ou en contactant directement un conseiller).
Ces nouvelles lois permettent aux clients de faire jouer la concurrence et de changer régulièrement d’assurance de prêt pour profiter des meilleures offres du marché.
Les avantages d’un changement d’assurance-emprunteur
Avoir la possibilité de changer chaque année d’assurance-emprunteur est une excellente nouvelle pour les détenteurs de crédit lorsque l’on sait qu’une telle assurance peut représenter jusqu’à 40% du coût total d’un prêt immobilier. Faire jouer la concurrence est donc le meilleur moyen de bénéficier de tarifs plus avantageux et de réaliser d’importantes économies, allant jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros selon les contrats et le montant des prêts.
Évidemment, les emprunteurs de moins de 50 ans en bonne santé seront les grands gagnants de cette opération. Les seniors et les personnes ayant souffert d’une maladie grave dans les dix dernières années, comme un cancer ou une hépatite par exemple, risquent de se voir appliquer des surcoûts et ne sortiront pas nécessairement gagnants d’un changement d’assureur. Conserver le contrat de groupe de leur banque sera parfois leur meilleure option.
Quoi qu’il en soit, il est indispensable de se renseigner et de comparer les offres des différents établissements pour déterminer les gains qu’apporterait un changement d’assureur. Chaque cas est unique et chaque emprunteur peut avoir des besoins différents : prendre le temps d’étudier les garanties offertes ainsi que le coût du contrat est le prérequis indispensable à la réalisation d’une bonne opération.