Selon une étude publiée par « 60 millions de consommateurs », les frais bancaires sont sujets à fortement pénaliser les ménages. Un groupement d’association s’insurge contre ces frais qui enfoncent certains ménages dans des situations encore plus critiques.
Distinguer les agios et les frais d’incidents
Les frais bancaires sont appliqués par les banques à la suite d’un incident sur le compte. Parmi les frais, il faut distinguer les frais d’incidents et les agios. Ces derniers sont calculés selon le nombre de jour resté dans son découvert. Il s’assimile à un taux d’intérêt suite à un prêt que la banque met à disposition du client, soit le découvert bancaire rendu possible lors de la signature de la convention de compte. De plus, les frais d’incident relèvent d’évènements impliquant une pénalité financière pour le client, à la suite d’un prélèvement rejeté ou d’un paiement effectué hors provision par exemple.
Des frais très rentables pour les uns, certainement moins pour les autres
Les associations vouées à protéger les intérêts des consommateurs tirent la sonnette d’alarme concernant les frais bancaires. Malgré la mise en place depuis 2013 à un plafonnement de 320€ pour les clients reconnus comme étant « fragiles », elles mettent en évidence des situations suffocantes pour les ménages qui rencontrent des difficultés. Pour la totalité des clients, le montant moyen des frais bancaires s’élève à 34€ par an. Une somme bien plus signifiante pour la clientèle dite en « difficulté » qui faisait face à 296€ de frais par an, en moyenne parmi l’ensemble des établissements bancaires.
Les associations dénoncent le manque de mesures qui visent à réglementer les montants et les plafonnements de ces frais. Une mobilisation peu énergique du côté des établissements bancaires puisque « 60 millions de consommateurs » annonce un chiffre d’affaires de 6,5 milliards pour un bénéfice de 5 milliards gagné par les banques, via ces frais bancaires.
Une nécessité de réformer
L’arrivée prochaine de la loi Pacte au sein du parlement est une opportunité idéale pour la mise en place de mesures visant à protéger la clientèle, notamment la classe moyenne et les plus démunis. Les associations interpellent le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire pour insérer cette problématique des frais bancaires au sein des débats lors de la loi Pacte. La finalité étant le plafonnement, la prévention de la part des conseillers, une meilleure lisibilité des frais et des tarifs et une plus grande transparence sur les pratiques des différentes banques. Ces propositions sont soutenues par le syndicat des Banques et Assurances, qui souhaitent que les conseillers ne soient plus les cibles de premières lignes face aux mécontentements générés par les frais bancaires.