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Assurance-vie : les frais d’entrée sont-ils négociables ?

Une récente étude menée par un comparateur en ligne sur les 100 premiers contrats du marché révèle que les frais d’entrée se sont élevés en moyenne à 3,33% l’année dernière. Certains organismes ont choisi d’attirer leurs nouveaux clients en proposant la gratuité des frais d’entrée mais la plupart d’entre eux continuent de prélever des frais à chaque nouveau versement. Ce que beaucoup de souscripteurs ignorent, c’est que ces frais peuvent être négociés.

Une grande disparité entre les contrats

Sur les 131,5 Milliards d’euros versés par les français sur leur assurance-vie en 2017, 4,4 Milliards d’euros de frais ont été prélevés sur l’ensemble des épargnants, ce qui représente en moyenne 110€ par contrat. En prenant en considération le fait qu’un épargnant détient en moyenne 2,4 contrats d’assurance-vie, la facture totale s’élève donc à 260€ par épargnant.

Cependant, tous les contrats ne se valent pas et les frais varient assez fortement d’un organisme à un autre. Les banques traditionnelles sont celles qui facturent le plus de frais à leurs clients : 3,43% contre une moyenne globale de 3,33%, pour un rendement de seulement 1,52%, bien inférieur au rendement moyen de 1,72%. Payer cher son assurance-vie ne garantit donc pas un rendement plus élevé. Avec une telle politique de frais, un épargnant met entre 2 et 4 ans, selon la performance de son contrat, pour retrouver son capital de départ.

Les banques en ligne, les associations ou les mutuelles sont les organismes qui prélèvent le moins de frais d’entrée. De nombreux contrats d’assurance-vie en ligne ne facturent même aucun frais sur versement. Il est donc préférable de s’orienter vers ce type de contrat pour bénéficier des frais les plus bas du marché.

Une négociation possible selon plusieurs critères

Peu d’assurés négocient les frais applicables avant de signer un contrat d’assurance-vie. Pourtant, les banques et les assurances sont prêtes à faire des efforts et à baisser leurs frais si elles jugent que leurs nouveaux clients ont du potentiel. Il faut néanmoins être en position de force pour pouvoir négocier au mieux. Verser une somme importante (à partir de 15 000€ en une seule fois), prévoir d’effectuer des versements réguliers ou posséder d’autres biens financiers sont des atouts qu’il convient de mettre en avant.

Malheureusement, renégocier les frais d’un contrat existant est plus compliqué. L’étude révèle que la fidélité des clients n’est généralement pas récompensée par les banques. Les frais sur versements sont bien plus importants pour les contrats anciens ayant déjà atteint leur terme fiscal. La performance moyenne de ces contrats, souscrits entre 1990 et 2000, est de 1,54% contre 1,64% pour les contrats plus récents, signés à partir de l’année 2010. La raison en est simple : les banques font davantage d’efforts pour attirer de nouveaux clients et atteindre leurs objectifs financiers. Leurs anciens clients qui souhaiteraient profiter de frais réduits sont dans l’obligation d’effectuer leurs versements sur de nouveaux contrats d’assurance-vie et doivent à nouveau attendre huit ans avant de parvenir au même niveau d’optimisation fiscale. Ils sont donc captifs et n’ont pas d’autre choix que de payer des frais d’entrée plus importants que les souscripteurs de nouveaux contrats.

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